Chirurgie de l’obésité

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Chirurgie de l’obésité

La chirurgie bariatrique, fondée sur l’IMC, offre des solutions aux patients souffrant d’obésité sévère. Dans cette présentation, nous aborderons ses critères d’éligibilité, ses techniques et ses implications, visant à mieux comprendre cette option thérapeutique cruciale.

1 - L’obésité, le résultat d'une équation ?


Sa définition repose sur l’IMC (indice de masse corporelle) ou BMI (body mas index). Il s’agit du rapport du poids et de la taille.

IMC = Taille en cm / (Poids en Kg) 2
Indice de masse corporelle Stade de l’obésité
 Entre 30 et 35 Obésité modérée
 Entre 35 et 40 Obésité sévère
 Supérieur à 40 Obésité morbide

Le terme d’obésité sévère et morbide définit le seuil à partir duquel le surpoids peut altérer l’état de santé du patient. En effet, l’obésité peut provoquer à plus ou moins long terme des maladies cardiaques, respiratoires, articulaires, de l’hypertension artérielle ou du diabète.

Il est également clairement établi que l’obésité diminue l’espérance de vie : « on meurt de l’obésité »

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/surpoids-obesite-adulte/calcul-imc-bilan-medical

2 - Quand se faire opérer ?

La chirurgie de l’obésité ne doit cependant pas être banalisée, ni être considérée comme un traitement miracle. Ses complications ne sont pas négligeables. Ses indications sont définies par les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS).

La chirurgie de l’obésité s’adresse aux patients atteints d’une obésité morbide ou sévère, en échec de traitements classiques bien conduits pendant 6 à 12 mois, bien informés et présentant un risque chirurgical acceptable.

L’intervention pour ces patients est donc indiquée lorsque :

  • L’IMC est supérieur à 40.
  • L’IMC est supérieur à 35, associé à une pathologie de l’obésité (diabète, hypertension artérielle, syndrome d’apnée du sommeil, maladie ostéo-articulaire sévère, stéatohépatite (foie trop riche en graisse) et anomalie lipidique (augmentation des triglycérides dans le sang).

Il existe des contre indications à la chirurgie dont certaines peuvent être temporaires :

  • Des troubles psychologiques sévères.
  • Des troubles du comportement alimentaire sévères et non stabilisés.
  • Une dépendance à l’alcool.
  • Une contre indication à l’anesthésie générale.
  • Une absence de prise en charge médicale avant l’intervention.

3 - Quoi faire pour se faire opérer ?

Lorsque le patient présente l’ensemble des critères indispensables pour retenir une indication opératoire, celui-ci doit consentir à se soumettre à un suivi médical et chirurgical pré et post opératoire prolongé. Cette prise en charge multidisciplinaire associe : nutritionniste, endocrinologue, gastro-entérologue, pneumologue, cardiologue, psychiatre, diététicien, chirurgien et une évaluation médicale de l’activité physique adaptée (APA).

Ce parcours de soins permet de rechercher les causes et les conséquences de l’obésité qui pourraient être méconnues.

A l’issue de l’ensemble de ces consultations, une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) examine la pertinence de l’indication opératoire et détermine la technique à adopter.

La prise en charge de l’opération sera bien sur assujettie à l’acception et la validation de l’entente préalable par votre caisse d’assurance maladie.

Nous insistons fortement sur le suivi post-opératoire prolongé, car il est clairement démontré que la reprise pondérale est bien corrélée à l’observance ou non de ce suivi. La persistance de troubles alimentaires post opératoires explique l’absence de perte de poids ou la reprise de poids secondaire, quel que soit le type de chirurgie. En effet, certains patients reprennent du poids après anneau, sleeve ou by-pass.

4 - La chirurgie comment ça marche ?

La chirurgie de l’obésité modifie l’anatomie du système digestif. C’est une aide mécanique et métabolique qui permet de diminuer la quantité d’aliments consommée (principe de restriction) et/ou l’assimilation des aliments par l’organisme (principe de malabsorption).

Il existe 2 grands types de techniques chirurgicales :

  • Les techniques dites restrictives pures, qui réduisent la taille de l’estomac comme l’anneau gastrique ajustable, la gastrectomie longitudinale appelée aussi « sleeve gastrectomy » ou « gastrectomie en manchon ».
  • Les techniques mixtes dites restrictives et mal absorptives, qui réduisent la taille de l’estomac (restriction) et diminuent l’assimilation de ces aliments par l’organisme (malabsorption), comme le « by pass gastrique ».

Chaque intervention a ses avantages et ses inconvénients. L’équipe pluridisciplinaire vous propose l’intervention la plus appropriée à votre situation, en fonction de vos besoins et facteurs de risque.

5 - L’anneau gastrique

L’anneau gastrique ajustable est une technique restrictive, qui diminue le volume de l’estomac et ralentit le passage des aliments. Elle ne perturbe pas la digestion des aliments. Un anneau (dont le diamètre est modulable) est placé autour de la partie supérieure de l’estomac, délimitant ainsi une petite poche. Peu d’aliments sont nécessaires pour remplir cette poche et la sensation de satiété apparaît rapidement. Les aliments vont s’écouler très lentement selon le principe du sablier.

L’anneau est relié par un petit tube à un boîtier de contrôle placé sous la peau. Cet anneau peut être serré ou desserré en injectant du liquide dans le boîtier, à travers la peau. Un contrôle radiographique est nécessaire lors du suivi.

L’anneau peut être retiré au cours d’une nouvelle intervention en cas de complication ou d’inefficacité.

6 - La sleeve gastrectomie

La sleeve gastrectomy ou gastrectomie en manchon est une technique restrictive, qui consiste à retirer environ les 2/3 de l’estomac. L’estomac est réduit à un tube vertical et les aliments passent rapidement dans l’intestin. En outre l’appétit est diminué. Cette technique ne perturbe pas la digestion des aliments.

7 - Le by-pass gastrique

Le by-pass gastrique ou court circuit gastrique est une technique restrictive et mal absorptive, qui permet de diminuer à la fois la quantité d’aliments ingérés (la taille de l’estomac est réduite à une petite poche) et l’assimilation de ces aliments par l’organisme, grâce à un court circuit d’une partie de l’estomac et de l’intestin (aucun organe n’est enlevé). Les aliments vont directement dans la partie moyenne de l’intestin et sont donc assimilés en moindres quantités.

8 - Le ballon intra gastrique


Le ballon intra gastrique est la pose temporaire (6 à 8 mois maximum) d’un ballon dans l’estomac. Cette introduction se fait par endoscopie ou en ingérant directement une gélule, c’est-à-dire par les voies naturelles ; ce n’est donc pas une intervention chirurgicale.

Le principe est d’occuper du volume dans l’estomac afin de provoquer la sensation de satiété. Ainsi, grâce à la présence du ballon le patient mange moins et de ce fait maigrit.

Mais cette technique n’est pas prise en charge à ce jour par la caisse d‘assurance maladie.

9 - SAXENDA, le médicament qui fait maigrir ?

SAXENDA est un traitement médicamenteux ayant l’autorisation de mise sur le marché en France dans l’indication de l’obésité.

Celui-ci est indiqué en complément d’un régime hypocalorique et de l’augmentation de l’activité physique telle que le sport.

Son indication est :

  • Un IMC supérieur à 30 kg/m²
  • Ou supérieur à 27 kg/m² en présence de maladie associée comme l’hypertension artérielle, les problèmes de cholestérol ou triglycérides, les syndromes d’apnée du sommeil et les surcharges graisseuses du foie (stéatose hépatique).

Le traitement s’effectue par une injection sous-cutanée quotidienne pour une durée généralement de 4 mois.

La perte de poids escomptée est de 8 à 10 % du poids du corps d’origine et le traitement est interrompu quand les patients n’ont pas perdu au moins 5 % du poids initial après 3 mois.

Malheureusement, ce traitement n’est actuellement pas remboursé par la sécurité sociale et le coût total du traitement n’est pas négligeable.

Une reprise pondérale est toujours possible après l’arrêt du traitement si les habitudes hygiéno-diététiques et les habitudes sportives n’ont pas été modifiées.

En pratique, pour bénéficier du SAXENDA vous devez voir en consultation un de nos chirurgiens qui validera l’indication du traitement, une consultation auprès de notre diététicien Mr Marc MALHONDA vous sera prescrite avec un rendez-vous de contrôle diététique mensuel. Vous serez revu à 3 mois en consultation de contrôle par votre chirurgien afin de juger de l’évolution.

10 - Endo sleeve ou plicature gastrique endoscopique

C’est une nouvelle technique qui permet de réduire la taille de l’estomac sans avoir recours à une intervention chirurgicale qui ouvre l’abdomen. L’estomac est plicaturé, c’est-à-dire plié sur lui-même depuis l’intérieur de votre corps. Pour cela une camera avec des instruments de couture sont introduits par la bouche du patient, ce qui explique pourquoi on parle tout de même de chirurgie endoscopique.

Les indications seraient :

  • Avoir plus de 18 ans
  • IMC entre 30 et 35 kg/m2
  • Absence de maladie gastrique
  • Une prise en charge diététique continue associée à une activité physique

C’est une technique qui semble intéressante mais qui n’est pas actuellement validée par la Haute Autorité de Santé, en effet les autorités sanitaires estiment qu’il n’y a pas encore suffisamment de recul pour évaluer les bénéfices à long terme de l’endo sleeve.

Elle n’est donc pas prise en charge à ce jour par la sécurité sociale.

11 - Qu'espérer de la Chirurgie ?

Les trois techniques (anneau gastrique, sleeve gastrectomie et by-pass gastrique) sont toutes efficaces sur la perte de poids.

Des études récentes à grande échelle ont montré que l’anneau ajustable était moins performant que la sleeve gastrectomie ou le by-pass, que ce soit sur la perte de poids ou la rémission des maladies associées à l’obésité.

La fonte pondérale escomptée sur l’excès de poids varie de 45 à 65 % après 2 ans, soit environ 25 à 35 Kg, à condition que les troubles du comportement alimentaire soient corrigés en post-opératoire. En effet, il existe des reprises pondérales quel que soit le type d’intervention en cas de mauvaises habitudes diététiques persistantes.

Si on compare la sleeve gastrectomie et le by-pass :

  • la perte de poids est légèrement supérieure pour le by-pass (70% de perte d’excès de poids) que pour la sleeve gastrectomie (65% de perte d’excès de poids).
  • En ce qui concerne les taux de rémission des maladies associées de l’obésité, les résultats sont équivalents, les maladies associées étant : diabète, hypertension artérielle, syndrome d’apnée du sommeil, maladie ostéo-articulaire sévère, stéatose hépatique (foie trop riche en graisses) et les anomalies lipidiques (augmentation du cholestérol et triglycérides dans le sang).
  • le by-pass gastrique a un taux de complication supérieur à celui de la sleeve gastrectomie.

Le choix de notre équipe s’est donc portée sur la sleeve gastrectomie en première intention en l’absence de contre indication, car elle est très efficace sur la perte de poids et présente un taux de complications plus acceptable que le bypass. Par ailleurs, en cas d’échec de la sleeve gastrectomie, un by-pass peut être secondairement réalisé.

12 - Cette chirurgie est-elle anodine ?

Tout d’abord il faut garder à l’esprit que la mortalité liée à la chirurgie de l’obésité n’est pas nulle. Néanmoins, elle reste inférieure ou égale à 1 %. A titre d’exemple, pour d’autres maladies, la mortalité opératoire est de l’ordre de :

  • 0,1 à 0,5 % après ablation de la vésicule biliaire.
  • 2 % après pontage cardiaque.
Quels sont les risques pendant l’opération?
  • Une réaction à l’anesthésie,
  • Un saignement,
  • Une blessure d’organe, comme une plaie du tube digestif ou un traumatisme de rate, nécessitant la réparation ou l’ablation (splénectomie) en per-opératoire,
  • L’impossibilité de réaliser l’intervention par voie coelioscopique, en raison par exemple d’un foie trop volumineux barrant l’accès à l’estomac. L’arrêt de la coelioscopie est donc nécessaire et le risque de convertir en laparotomie possible (grande ouverture).
  • La décision de changer de type d’intervention comme réaliser un bypass à la place d’une sleeve, pour des raisons anatomiques par exemple,
  • Certains risques peuvent être inhérents à l’anesthésie générale (comme une embolie pulmonaire, une attaque cérébrale, un infarctus, ou une paralysie d’un membre par compression nerveuse).
Quels sont les risques après l’opération ?

Le risque majeur de la chirurgie bariatrique est la fistule (« couture non étanche »), que ce soit pour la sleeve, le by pass ou l’anneau (par perforation de l’estomac par l’anneau).En effet, la « couture » peut fistuliser (« fuir ») et nécessiter une reprise chirurgicale au moindre doute. Le risque de fistule représente 4 % de la chirurgie bariatrique.

Des ulcères gastriques ou œsophagiens peuvent se développer secondairement au niveau des cicatrices gastriques ou de l’œsophage en réaction au reflux acide ou alcalin. Un reflux gastrique est fréquent et invalidant surtout les premiers mois qui suivent la sleeve. Ce reflux pourra être soulagé par un traitement médicamenteux.

La chirurgie de l’obésité est une chirurgie potentiellement contaminante, en raison des bactéries contenues dans l’estomac restant. Cette chirurgie expose donc à un risque :

  • d’abcès de paroi (abcès de cicatrice) pouvant nécessiter des soins locaux par une infirmière, voire un drainage (évacuation au travers de la peau).
  • d’abcès intra abdominal (abcès à l’intérieur de l’abdomen).

Les autres complications sont inhérentes à tout acte de chirurgie lourde (hémorragie, infection pulmonaire et urinaire, embolie ou phlébite).

Des vomissements spontanés, même en présence d’une sonde gastrique qui a pour but de vider le contenu gastrique, peuvent entrainer une grave souffrance pulmonaire appelée SDRA. Le mécanisme de lésion des poumons par régurgitation de liquide gastrique est connu sous le nom de syndrome de MEDELSON.

Des dysphagies importantes (impossibilité de s’alimenter) peuvent apparaitre secondairement, voire à long terme et nécessiter une ré hospitalisation en cas de déshydratation sévère. Cette gêne au passage des nutriments peut être consécutive à :

  • Une mauvaise gestion du régime alimentaire nécessitant une reprise en charge diététique.
  • Une sténose (« rétrécissement du montage chirurgical ») pouvant conduire à la mise en place de stent (« ressort ») voire une reprise chirurgicale.

Des carences nutritionnelles, surtout présentes après le By-pass et nécessitant une supplémentation vitaminique à vie. Ces carences peuvent donner des anémies, des pertes de cheveux, des ongles cassants voire des troubles neurologiques.

13 - Comment se déroule l’hospitalisation ?

La veille de l’opération ?

Vous serez hospitalisé(e) la veille de l’intervention vers 15 heures à la clinique et serez accueilli(e) par le personnel paramédical (tél : 04 68 56 26 22).

  • Nécessité de faire l’entrée administrative au service ADMISSION.
  • Monter dans le service où vous serez accueilli(e) par l‘infirmière.
  • Remettre à l’infirmière votre dossier d’entrée en ayant pris soin de bien remplir votre dossier « passeport », le consentement éclairé, les résultats d’examens sanguins et morphologiques éventuels.
  • Visite des chirurgiens.
  • Douche antiseptique et l’entretien avec l’aide soignante.
  • Repas le soir, puis à jeun à partir de minuit.
  • Bloc opératoire le lendemain dans la journée après la réalisation d’une nouvelle douche antiseptique. L’heure précise du bloc opératoire ne peut être qu’approximative, en effet elle dépend du programme opératoire du jour et des éventuelles urgences opératoires qui obligent à modifier l’ordre prévu.
Le jour « J » de l’opération ?

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale, la plupart du temps sous cœlioscopie. Cette technique permet de visualiser l’intérieur de votre ventre grâce à une camera introduite par de petits orifices dans la paroi abdominale. L’intervention s’effectue donc par l’intermédiaire de pinces sous contrôle vidéo. La cœlioscopie est recommandée car elle limite la douleur et permet de retrouver une activité normale plus rapidement. Dans certains cas, pour des raisons de sécurité, il est parfois nécessaire d’ouvrir l’abdomen (laparotomie). Elle dure environ entre 1 et 3 heures.

  • Dès la fin du bloc opératoire, vous resterez à jeun, avec des médicaments contre la douleur, administrés par voie intra veineuse.
  • D’autre part, un redon, à savoir un tube, peut être mis en place au travers de la peau, afin d’aspirer et libérer l’abdomen de toute collection résiduelle ou de fuite. Il sera secondairement enlevé. Il n’y aura pas de sonde gastrique ni de sonde urinaire systématique.
  • Une prévention des phlébites sera systématique par injection d’anticoagulant et le port de bas à varices. Une ceinture de contention sera préconisée en cas de laparotomie (« grande cicatrice »), ceci pour éviter toute éventration secondaire.

En post opératoire, vous serez directement transféré(e) :

  • En chambre classique située au 4ème étage (tél : 04 68 56 26 22). La durée du séjour est déterminée par le chirurgien,
  • ou dans le service de soins continus (services de soins intensifs de chirurgie) situé au 2ème étage (tél : 04 68 56 21 36).

Ce séjour en unité de soins particuliers, permet de réaliser une meilleure surveillance, et ainsi de régler, au plus tôt, une éventuelle complication. Vous serez donc sous surveillance monitoring (pouls, tension, rythme cardiaque, température, diurèse et bilan). Le choix entre chambre classique et service de soin continu sera déterminé en fonction de vos antécédents et du risque post opératoire prévisible. Les heures de visites autorisées pour la famille sont : de 13h00 à 14h00 et après 18 heures.

Vous serez vu(e) par le diététicien de la clinique M. MALHONDA (tél : 04 68 56 26 57), qui réitèrera les différents conseils diététiques du post opératoire.

La sortie de Saint-Pierre ?

La sortie de la clinique Saint Pierre est prévue 1 à 2 jours après l’intervention. La durée du séjour est déterminée par les chirurgiens de l’équipe. Vous quitterez la clinique en fin de matinée, muni(e) du compte rendu d’hospitalisation qui sera systématiquement adressé à tous les correspondants. Vous aurez donc à disposition :

  • Le compte rendu opératoire,
  • La lettre de sortie,
  • Les ordonnances d’antalgiques, de médicaments anti reflux, d’héparine afin d’éviter toute phlébite secondaire, de chaussettes de contention pour 15 jours et de compléments vitaminiques.
  • Une ordonnance d’infirmière à domicile, pour les injections d’Héparine et d’éventuels soins locaux.
  • Une ceinture de contention, en cas de chirurgie par laparotomie.
  • Un rendez-vous avec le chirurgien vous sera notifié dans le compte rendu d’hospitalisation à 1 mois.
  • Un arrêt de travail de 15-21 jours vous sera donné si nécessaire.

D’autre part, il sera nécessaire de reprendre contact avec votre endocrinologue dans 3 mois. La surveillance endocrinienne est fondamentale pour le suivi diététique et la recherche d’éventuels carences nutritionnelles. Le bon résultat de la chirurgie est dépendant de votre bonne « hygiène alimentaire ».

14 - Quand faut-il recontacter le chirurgien ?

Outre le contrôle postopératoire porté à votre connaissance, vous devez absolument contacter l’équipe chirurgicale de la Clinique Saint-Pierre, votre médecin traitant, le service des urgences de la Clinique Saint-Pierre avant 21 heures (ou après 21 heures : SAMU au 15), dans les cas suivants :

  • Fièvre importante supérieure à 38°C
  • Frissons
  • Saignements
  • Douleur dans la jambe
  • Douleurs qui augmentent
  • Aggravation constante de nausées et de vomissements
  • Difficultés respiratoires
  • Impossibilité complète à s’alimenter
  • Suintement de liquide par n’importe quelle incision.

Pour contacter notre équipe chirurgicale :

  • Soit vous rendre directement aux urgences de la Clinique SaintPierre avant 21 heures (04 68 56 28 28), où vous serez accueilli(e) par un médecin urgentiste, qui, le cas échéant, pourra contacter notre équipe chirurgicale de garde
  • Soit téléphoner au bureau de consultation des Drs BARDOU – BEN BRAHEM – DUGUE – LEBRETON – au 04 68 56 26 57

15 - Les petits conseils utiles de retour à la maison ?

Pour ne pas avoir de mauvaises surprises (vomissements, douleurs), il est important de suivre de nouvelles habitudes alimentaires :

  • Prenez vos repas assis et dans le calme.
  • Conserver un apport suffisant en protéines (viandes, poissons, œufs, produits laitiers) à chaque repas.
  • Ingérer de petites quantités par repas et mâcher lentement. Ne mixer les aliments que s’ils ont du « mal à passer ».
  • Arrêtez vous de manger dès les premiers tiraillements digestifs et dès que vous n’avez plus la sensation de faim (satiété).
  • Ne buvez pas en mangeant, mais suffisamment entre les repas et en petite quantité.
  • Mangez équilibré et varié pour éviter les carences nutritionnelles et augmenter les chances de perte de poids.
  • Pendant le 1er mois, évitez les fruits et les légumes crus car ils prennent trop de volume dans l’estomac.

 Evitez :

  • les boissons gazeuses,
  • les aliments trop salés, trop sucrés, trop épicés.
  • de manger trop chaud et trop froid.
  • les aliments à gros volume et peu énergétiques (Exemple : grosse ration de crudités, potage non enrichi).
  • les excès de matière grasse cuite et les fritures. Conservez cependant l’équivalent d’une cuillère à soupe de matières grasses à chaque repas.

Ces nouvelles habitudes alimentaires sont à adapter à votre cas au fil du temps. Elles sont parfois contraignantes mais elles n’empêchent pas d’avoir une vie sociale (repas entre amis, au restaurant) et du plaisir à manger. Les premiers mois, la forte fonte pondérale peut engendrer une fatigabilité importante et une chute des cheveux provisoire.

Le fait d’enlever une partie de l’estomac peut entraîner des conséquences sur la digestion :

  • Le dumping Syndrom précoce est caractérisé par un malaise, à type de ballonnements et de douleur abdominale provoqués par l’arrivée trop rapide d’aliments en grande quantité dans l’intestin. Il est donc préconisé de prendre le temps pour manger et de faire des petits repas.
  • Le dumping Syndrom tardif se manifeste 1 à 4 heures après le repas, par des vertiges et somnolences liés à un excès d’apport en sucres d’absorption rapide. En réponse, le pancréas produit une grande quantité d’insuline qui provoque à son tour des hypoglycémies, donc des malaises. Pour éviter cet inconfort, nous vous conseillons d’éviter les sucres rapides comme le sucre blanc.
  • Le reflux gastrique nécessitant la prescription d’anti reflux, ainsi qu’une gêne au passage des aliments appelée dysphagie.

Il est important de reprendre graduellement vos activités habituelles et de respecter votre rythme, selon votre capacité et votre tolérance. Pour les conseils, éviter de soulever, de pousser, de tirer des charges supérieures à 10 kilos, 1 mois suivant l’intervention. Il faut savoir que vous présenterez une grande fatigue pendant 1 à 3 mois en post-opératoire. Vous pouvez marcher, monter et descendre les escaliers selon votre tolérance. Nous vous conseillons fortement la pratique de la natation et/ou le vélo secondairement.

Les douches sont autorisées dès le retour à domicile, en l’absence de soins locaux, au niveau de la paroi. Il faudra attendre une quinzaine de jours pour la prise de bains en eau douce ou en piscine.

QUIZ : Chirurgie de l’obésité

QUIZ : se faire opérer, c’est s’engager ! (Les réponses se trouvent dans le livret, cochez la bonne réponse)

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